Saturday, March 14, 2009

Le démontage du clocheton de la maison communale




Le 24 décembre 1902, à l’initiative du bourgmestre Charles Leduc, on décida la construction d’un édifice digne de ce nom pour une commune en plein essor industriel (nous étions toujours à l’époque de la révolution industrielle), un édifice en rapport avec la prospérité et l’importance de la localité.

L’inauguration a eut lieu le 17 décembre 1905 et la construction fait la fierté des chênéens.


Malheureusement, en septembre 1944, le bâtiment fera l’objet de ce que nous appelons maintenant des «dommages collatéraux». Un char de type «Goliath» explose sur le pont de Chênée proche et touche l’hôtel de ville et endommage l’immeuble à ce point que l’on juge le lieu inhabitable. Les services communaux déménageront dans l’école de la place (devenu rue) Hippolyte Cornet, futur Collège Saint Joseph, mais rien de tel qu’une chute d’un V1 – le 16 février 1944 - pour faire changer les esprits! Les fonctionnaires communaux seront contraints de rejoindre l’hôtel de ville et de s’y installer dans des conditions de travail plus que déplorables.

Le conseil communal du 31 mars 1947 vote la rénovation du bâtiment. Un projet fut mis au point par un jeune architecte du nom de Robert Poncin. Malheureusement, celui-ci trouva la mort de manière tout à fait prématurée et c’est son père, Albert Poncin qui termina les plans et assuma la surveillance des travaux.

Le 8 septembre 1951, sept ans jour pour jour après sa destruction, l’hôtel de ville a été à nouveau inauguré.

Au fil des années, notre hôtel de ville accuse de plus en plus les effets de l'âge. L'horloge se bloque à tout jamais, on démonte le balconnet qui se trouvait au-dessus du service population - après quelques chutes de pierres d'ailleurs, et finalement fin février 2009, la dégradation devient telle que le bâtiment, le clocher en particulier, menace tout simplement de s'effrondrer. Rappelons que les services de Police et le service Population s'y trouve encore.

Le 9 mars 2009, une entreprise spécialisée entreprend le démontage du clocher litigieux sous le regard impressionné et inquiet des chênéens.

Nous avons chargé une jeune étudiante en photographie de "couvrir" ce démontage dont vous trouverez quelques clichés ci-dessous : un moment historique que le jour où notre maison communale a perdu la tête !

Par ailleurs, signalons que Ludivine vend 12 photos souvenir de ce démontage téméraire pour le prix de 12 euros ! Renseignements complémentaires, via le lien contact du site www.cheneejadis.net